Par Natou - 30-11-2009 08:58:31 - 6 commentaires
Il y a des matins où rien ne va... Réveil difficile, du mal à se réchauffer même sous la douche... le temps qui fout le camp. La, je suis franchement à la bourre... et en plus, dans la nuit les travaux DDE sur votre chemin ont germé. Tous ces gens surexcités, énervés qui sont prêts à exploser à la moindre étincelle... Quoi, la journée vient à peine de commencer, et regardez-les, ils sont déjà prêts à s'entretuer tels des chiens fous qu'on vient de lâcher. En voila deux qui sont sur le point de s'étriper...J'ai vraiment envie de leur crier que vraiment ils me font chier à passer leur temps à s'engueuler au lieu d'avancer... Mais est-ce la solution ?? J'en doute. Alors je prends un bon vieux CD d'AC/DC qui traîne dans la voiture. Et là, je pousse le volume. Bercée par cette musique endiablée, mes mains marquent le rythme effréné. Je me laisse transportée... Le temps s'est arrêté. Celui-la même qui auparavant foutait le camp... Moi, mon pied de nez, c'est au temps que je l'ai fait. Dans cette société où tout est chronométré, rythmé par le quotidien, par moment, il faut lever le pied et prendre le temps d'oublier, rêver et savourer...
Par Natou - 30-11-2009 08:52:20 - 4 commentaires
J'aurais du faire un trail dimanche... j'aurais du et je ne l'ai pas fait. Plus d'envie, plus de motivation, trop de pensées qui se mélangent, des belles, des moins belles... un vide moral et physique. J'abandonne l'idée que cela aurait pu être un réel plaisir. Je me force mais je n'ai plus envie. Une semaine déjà que je ne cours plus....
Alors je change de camp. Je décide au dernier moment de jouer la bénévole le long d'une course. Le balisage de nuit, le montage des stands, la préparation des ravitos... Le réveil est dur (5 heures du mat après un sommeil éphémère...) , mais très vite l'effervescence de la préparation rappelle celle d'un départ de course. Certaines sensations remontent et rappellent quelques bons souvenirs. Je suis placée au 2/3 du parcours et attends de voir sortir les premiers concurrents.
Des souffles rapides, parfois saccadés se profilent et s'approchent rapidement. Les coureurs apparaissent, le regard fixe, déconnectés parfois de ce qui les entoure. Quelques échanges rapides avec certains d'entre eux. L'envie de vaincre, l'envie de se surpasser, l'envie d'y arriver se dessinent dans chacun de leur mouvement. Je ressens leur plaisir. Je ressens leur souffrance. Je suis subjuguée par tant de beauté.
Chacun de leur passage m'invite à les accompagner, à partager avec eux... Alors oui, j'ai envie !!
J'ai envie de ressentir les mêmes émotions. J'ai envie de partage avec eux. J'ai envie de retrouver le plaisir.
C'est promis, je rechausse et je repars, à nouveau motivée par un nouveau trail.
Alors merci à chacun d'eux. Je sais maintenant que la course reste un plaisir qu'il faut bichonner....